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Shein s'installe à Lille : le désastre de la marque d'ultra fast-fashion

  • afmjsnord
  • 17 oct. 2023
  • 2 min de lecture

Le distributeur chinois de mode fast-fashion s'installe, à titre éphémère à Lille, du 20 au 24 septembre. Entre mépris des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux, la marque ne cesse d'être épinglée par de nombreuses associations et mouvements politiques.


2% des émissions globales de gaz à effet de serre


Selon l’Agence de la transition écologique, la marque de mode éphémère est le symbole de la fast-fashion, troisième secteur le plus consommateur d’eau, responsable de 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre, autant que le transport aérien international et le trafic maritime réunis.


Des vêtements ultra-pollués


D'après une enquête de Greenpeace sur 47 pièces issues du catalogue en ligne de la marque et d’une boutique éphémère installée à Munich, en Allemagne, Greenpeace a estimé que 32% des vêtements contenaient des "substances chimiques dangereuses à des niveaux préoccupants". Les  vêtements de la marque ne seraient pas sans risques pour la santé selon Greenpeace Allemagne. L’ONG accuse, notamment, le géant chinois du textile de violer la réglementation européenne en utilisant dans ses produits des substances chimiques dangereuses pour la santé et pour l’environnement.


Dénonciation d'atteintes aux droits humains


Selon une enquête publiée, en 2021, par l'ONG Suisse "Public Eye", les conditions de travail violent la législation chinoise chez ses sous-traitants, où des ouvriers travaillaient jusqu’à 75 heures par semaine. Les travailleurs et travailleuses peuvent, en cas d'erreur commise, se voir amputés des deux tiers de leur salaire.


Des conditions de travail désastreuses


Selon la même enquête de "Public Eye", dans les usines de confection chinoises, plusieurs ateliers sont sans issues de secours, avec des fenêtres condamnées, sans conditions de sécurité aux conséquences fatales en cas d’incendie. Ces conditions de travail déplorables font malheureusement écho à celles de l’usine textile bangladaise, Rana Plaza qui s’est effondrée en 2013, provoquant  la mort de milliers d’ouvrières du textile.



Implication dans le travail forcé des Ouïghours


Selon Bloomberg News, les vêtements de Shein seraient fabriqués avec du coton provenant du Xinjiang, une région où la Chine détient un million de musulmans ouïghours afin de les soumettre au travail forcé. Selon l'association anticorruption Sherpa, le collectif Ethique sur l'étiquette, l'Institut ouïghour d'Europe et une Ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang « un vêtement en coton sur cinq pourrait être entaché par le travail forcé des Ouïghours ».


Affaire de plagiat


Dans un souci de rapidité, la marque de fast-fashion s'est vu dénoncer à plusieurs reprises par de grandes marques comme de petits créateurs. En effet, à maintes reprises la marque a été poursuivie en justice pour plagiat. La violation de propriété intellectuelle, pratique courante dans le milieu de la fast-fashion, est totalement interdite.



Rappelons que le modèle reposant sur un système de mode éphémère avec une fabrication douteuse et dénoncée vis-à-vis du respect des droits humains et ainsi générant un fort impact environnemental est à condamner sans équivoque.

Shein n'est pas le bienvenu à Lille. 


Par Ézékiel Lucas

Secrétaire général à la lutte contre les discriminations, à la stratégie de reconquête et à la riposte


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